#NuitDesMuséesChezNous
Une soirée sous le signe de la culture en ligne avec la découverte de contenus ludiques et décalés autour du patrimoine landais.
Inspirée de son programme initial, la #NuitDesMuséesChezNous s'animera le samedi 14 novembre dès 18h sur le 📲 Facebook et Twitter de l'Écomusée de Marquèze
Une Nuit des Musées numérique ? Qu’à cela ne tienne, nous en faisons une Nuit des Muses ! L’occasion pour les filles de l’Ecomusée d’esquisser ce soir une histoire des femmes landaises, de leurs représentations et de ce qu’elles inspirent, à travers des objets et histoires issus du Cabinet de curiosités, un dispositif de médiation nomade pour tout savoir des singularités du territoire et du patrimoine local, et de l’exposition temporaire « L’architecture de l’airial landais. Retour aux origines ».
La couronne de la mariée, symbole du statut des femmes
La plupart du temps la femme a évolué dans l’histoire dans l’ombre de l’homme. La couronne de la mariée que l’on gardait précieusement toute sa vie est le symbole de l’importance que l’on accordait au mariage. La veuve et la célibataire, échappant à l’emprise masculine, ont souvent été stigmatisées et très vite assimilées à des sorcières, accusées de tous les maux, pour mieux condamner et contrôler ce qui pourrait mettre à mal le pouvoir des hommes.
Pourtant les femmes participent largement aux travaux quotidiens. Ici en allant ramasser la résine, là en transportant sur leur tête le fruit de leur travail, comme le font tant d'autres femmes laborieuses de par le monde. Les hommes portent à bout de bras, les femmes sur la tête… Serait-ce un indice de la localisation du pouvoir des femmes ?
Si les femmes sont les aides indispensables mais non reconnues du gemmeur, leur rôle ne s’arrête pas là. Elles ont la charge de toutes les tâches domestiques de cette époque : enfanter, éduquer, cuisiner, filer, tresser, tricoter, jardiner… Autant de travaux qu’elles exécutent dans le silence que leur impose leur statut d’épouse. Seule la daoune, maîtresse de maison en charge des tâches domestiques, bénéficie, grâce à son âge (la plus ancienne de la famille) et à son expérience, d’une certaine reconnaissance et d’une autorité incontestée. Mais la figure féminine des femmes de ce territoire ne peut se résumer à ces travaux bien genrés. Les femmes ont aussi été des figures politiques fortes, à l’image d’Aliénor d’Aquitaine, qui en son temps faisait figure d’exception. Femme libre, féministe avant l'heure, audacieuse et cultivée. Une femme qui décide, qui s'oppose, qui bouleverse l'ordre établi dans ce Moyen Âge où le masculin l'emporte souvent sur le féminin. Peut-être aura t-elle inscrit, dans l’inconscient féminin des femmes landaises, cette force de caractère qui souvent les définit et font de la daoune cette « cheffe » de famille respectée de toute la cellule familiale que l’on nomme le tinel.
Peut-être racontait-on l’histoire d’Aliénor à la lueur du feu de cheminée ? C’est en tout cas là que se racontent les contes et les légendes, notamment la fameuse histoire de la came crude, sorte de sorcière locale dévoreuse d’enfants. Autant d’images de femmes, réelles ou imaginaires, dont les légendes traversent les siècles et sont réécrites au regard des rapports entre les hommes et les femmes, et de la crainte que ces dernières inspirent encore...
Contenu proposé par Corinne Remazeilles (chargée du jeune public), Mathilde Bois (chargée des expositions) et Florence Raguénès (conservatrice)