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1920, les cheminots ouvrent la voie !

Début 1920. La guerre est finie depuis plus d’un an. Les sacrifices sur le front sont énormes. A l’arrière, dans les usines et les entreprises, les revendications sociales mises sous le boisseau ressurgissent avec des exigences nouvelles portées par des hommes qui sortaient de l’enfer. Les cheminots mobilisés sur leur poste de travail furent, en 1920, les déclencheurs d’un grand mouvement social.

3 questions à Sabrina Ory

Trois questions à Sabrina Ory 
Agent d'entretien et de conservation préventive

À quoi ressemble la vie du quartier en hiver ?
C'est dans le quartier désert et fantomatique, dans le froid, les brumes et l'humidité de l'hiver que je perçois le mieux les images des paysages et de la vie dans la lande d’autrefois. Beaucoup plus qu'en été finalement. Au fond, je me sens privilégiée d'y travailler à cette période particulière ! Enfin, la solitude est toute relative car je partage le site avec mes autres collègues de l'équipe d'entretien, de l'équipe technique mais également Thomas Faure le maraicher et ses animaux.. sans oublier les sangliers !

En quoi consiste ton travail ?
En ce moment, c'est essentiellement du reprisage et des réfections des costumes des animateurs. Cette année, on s'est même lancées dans la confection de mouchoirs de tête, pour les animateurs également. En parallèle, nous ouvrons et nettoyons les vitrines et les objets qui y sont conservés avant remise en place et traitement préventif si besoin. Mais avant cela, entre novembre et décembre, le travail est vraiment concentré sur les tâches liées aux démontages et au rangement des objets, petits mobiliers et textiles exposés sur le quartier pour les hiverner, les nettoyer et les protéger.

Quelles sont les étapes avant la réouverture ?
La première étape, c'est un grand nettoyage des maisons, "des carreaux au grenier".  Les poutres, les murs, les sols... tout y passe, pour rendre les maisons les plus saines possible et évacuer les nuisibles qui s'y seraient confortablement installés pour passer l'hiver....Ensuite, ce sont les meubles qui sont nettoyés à l'essence de térébenthine et protégés à la cire. Et enfin, c'est la dernière étape, avec la remise en place et la sécurisation des objets qui avaient été hivernés (ciels de lits, garniture, objets,...) avant de pouvoir rouvrir les portes.

À la recherche des maîtres perdus

« Maîtres et métayers ». Ce couple lexical, fruit de l’histoire sociale des Landes de Gascogne, est au cœur du propos de Marquèze, et y sera particulièrement le 15 avril. Au jeu des associations mentales, c’est un automatisme incontournable. L’un ne va guère sans l’autre.

Au Pavillon des expositions de l’Écomusée de Marquèze, les enfants sont les bienvenus !

Au Pavillon des expositions de l’Écomusée de Marquèze, les enfants sont les bienvenus !

Dans les deux expositions, plusieurs dispositifs sont proposés pour ravir petits et grands. Ils sont tous en accès libre et la visite des expositions est comprise dans le billet d’entrée de l’Écomusée de Marquèze.

Si vous passez par notre exposition permanente, sur l’histoire de l’aménagement du territoire des Landes de Gascogne, vous trouverez dans chaque salle des jeux dédiés à nos plus jeunes visiteurs. Une manière ludique de comprendre le fonctionnement de l’agropastoralisme, le gemmage ou encore l’agriculture. Suivez “le chemin des enfants”, vous avez le droit de toucher (avec un peu de gel hydroalcoolique) !

Dans notre exposition temporaire actuelle, “L’architecture de l’airial landais. Retour aux origines”, visible jusqu’au 30 septembre, les pitchouns pourront découvrir tout en jouant les bâtiments traditionnels de l’airial landais, grâce au jeu de l’oie de l’airial, présenté à la fin du parcours. Gare à ne pas laisser échapper de brebis ou à faire une bonne récolte de résine de pin, sous peine de reculer de deux cases...

Ce jeu a été fabriqué par nos deux stagiaires médiatrices culturelles, Auriane et Olivia, qui ont mis la main à la pâte pour contenter nos petits visiteurs. Si vous êtes déjà venus dans nos expositions cet été, vous les avez peut-être croisées, en visites guidées ou en compagnie de scolaires.

D’ailleurs, elles ont accueilli en juin une classe de l’école primaire de Saint-Symphorien un peu particulière… Ces élèves de CM1 ont en effet travaillé depuis 2020 sur les bâtiments de l’Écomusée de Marquèze, afin de les modéliser en 3D et d’en proposer une visite virtuelle. Ce beau projet patrimonial et national est présenté à la fin du parcours.

Et si vous n’avez pas encore rencontré nos médiatrices, vous pouvez toujours profiter de leurs connaissances sur l’airial landais jusqu’au 31 août ! En attendant de nouvelles recrues la saison prochaine… Merci à elles !

  • Découverte du jeu de l'oie

  • Un dispositif de médiation de l'exposition permanente

  • Visite des élèves de CM1 de l'école primaire de Saint-Symphorien par Auriane et Olivia


Coup d'oeil sur le livre d'or du Pavillon

Anonyme

“Très belle expo, instructive et passionnante belles découvertes de notre patrimoine. Le village est bien conserve; bien reconstitué, bien entretenu”.

Léon

“Bravo à vous tous, un écomusée rappelant la vie d’il y a quelques dizaines d’années, un exposition intéressante qui se termine avec un jeu de l’oie fort apprécié des petits et des explications permettant de mieux comprendre l’écomusée. Continuez ainsi cela ne vaut la peine. Merci pour cette belle journée en famille”

Elietteo

"C'était trop bien, les guides étaient super. Bravo et merci pour les expositions"

Emma

“Super exposition!”

Embarquez ensuite dans le train centenaire direction le quartier de Marquèze pour retrouver d’autres dispositifs adaptés aux pitchouns !

Mathilde Bois, Chargée des expositions

Croix de la Saint-Jean, entre rites et croyances

Entre rites et croyances, la confection des croix de la St Jean à l’aube du 24 juin, c’est avant tout la volonté de sauvegarder ce que les anciens nous ont laissé. Ici à Marquèze, et ailleurs, c’est une tradition de célébrer la St Jean et de confectionner des belles croix de fleurs. 

Dépliants et guides d'aide à la visite

Préparer sa visite...

Votre immersion commence ici. À travers ces documents d'aide à la visite, plongez vous dans l'univers de l'écomusée et préparez-vous à comprendre son histoire. Pour les grands et les petits, ces compagnons d'aide à la visite sont adaptés à tous.

  • Brochure

    Brochure 2024 de l'écomusée de Marquèze

    Télécharger

  • Plan guide

    Compagnon d'aide à la visite - Plan 2023 du quartier de marquèze

    Télécharger

  • Doudous d'antan

    Dispositifs de médiation pour les 3 > 6 ans

    Télécharger

  • Carnet d'exploration

    Carnet d'exploration pour les 5 > 12 ans

    Télécharger

Plan interactif

  • Gare du quartier de Marquèze

    Accueil et point information

  • Maison du métayer

  • Maison du Mineur

  • Grange Exposition

  • Bergerie de l'airial

  • L'Estanquet

    Ouvert à partir de 11h30
    Sans réservation
    Service continue

  • Loge du cochon

  • Four à pain

    Ouvert toute la journée
    Vente de pain de seigle, pastis, pain... au jambon

  • La maison de Marquèze

  • La maison des brassiers

  • La borde de l'airial

    Démonstration de filage

  • L'étable

    Démonstration de l'attelage et liage des boeufs

  • La Table de Marquèze

    Ouvert de 12h à 14h
    Réservation au 05 58 07 59 44

  • La cabane du gemmeur

  • Le jardin des simples

  • La maison du meunier

  • Le moulin

  • La grange de la rivière

    Découvrez les secrets du métiers de sabotier.

  • La borde des légendes

  • Le sentier de la rivière

  • La basse-cour

  • L'arial

  • Le rucher

  • Pouillailler perché

  • Air de pique-nique

Émile Vignes, le “Nadar du pignadar”

La première rencontre entre Émile Vignes (1896-1983) et l’Écomusée de Marquèze a eu lieu en 1977. Le photographe s’était rendu à l’Écomusée afin de s’entretenir avec Pierre Toulgouat (1901-1992), ethnologue et photographe ayant lui-même sillonné les Landes pendant près de 10 ans, et Jean Tucoo-Chala, alors conservateur de l’Écomusée.

En coulisses, la préparation d'une saison à l'écomusée

[Vie de l'écomusée]

Plus que quelques jours avant l’ouverture de l’écomusée, le 31 mars. Les équipes sont déjà sur le pont, prêtes à accueillir les nombreux visiteurs qui viendront en famille, entre amis, découvrir les richesses du patrimoine landais.

Georges Henri Rivière et le « Musée de plein air des Landes-Marquèze »

Dans les années 1930, Georges Henri Rivière (1897-1985) lançait à Paris le projet de musée national des Arts et Traditions Populaires dans la perspective d’établir des musées de plein air en région. Infatigable muséologue, il participe ensuite à la création d’une multitude de musées dans le monde et à la définition du concept révolutionnaire d’écomusée.

Inventorier le Patrimoine Culturel Immatériel

[AUTOUR DE L'ÉCOMUSÉE]

Du 12 au 16 février 2018 se tenaient les Journées de formation au Patrimoine culturel immatériel* à Pau et dans ses environs.

Ces journées sont consacrées à la méthodologie d’inventaire, de valorisation et de sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel (PCI) défini en 2003 selon la convention de l’Unesco comme une notion comprenant les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire que les communautés reconnaissent comme élément vivant de leur patrimoine culturel.

L'arbre de mai à Marquèze

[Au fil des saisons]

Des croyances celtes au rituel de passage vers l’âge adulte

Si l’arrivée du printemps a été annoncée par notre calendrier le 20 mars dernier, jour de l’équinoxe de printemps, la nuit du 30 avril au 1er mai constitue traditionnellement un symbole fort en Europe occidentale. Pendant cette nuit s’opère le passage entre la morte-saison et le renouveau.

Le Becut : la légende de Gascogne..

Pas besoin de se raccrocher aux monstres venus d'outre atlantique pour faire peur aux enfants ! Les légendes gasconnes font la part belle aux êtres maléfiques censés effrayer les enfants sages pour les maintenir en obéissance ou les désobéissants pour simplement les faire rentrer dans le rang.

Le Parc à la conquête du ciel !

Avez-vous déjà remarqué les beaux ciels étoilés des Landes de Gascogne ? En écho à la Nuit des Étoiles qui s'est tenue à Marquèze le dimanche 4 août 2019, on vous explique tout sur les projets du Parc naturel régional des Landes de Gascogne pour préserver son ciel étoilé.

Le Pass sanitaire à l'Écomusée de Marquèze

Depuis maintenant 1 an et demi l'Écomusée de Marquèze s'adapte aux mesures sanitaires et propose des expériences de visites adaptées pour la sécurité et la sérénité de tous. Cet article a pour objectif de récapituler et mettre à jour le protocole sanitaire de l'Écomusée.

Le pastis landais de Marquèze: la recette

article rédigé par Célia Delpeyroux

Histoire et recette du Pastis de Marquèze

Réaliser quelques pastis dans sa cuisine n’est pas chose commune et ne l’était pas plus pour nos grand-mères et arrières grand mères. Le pastis landais confectionné avec soins pour les dates importantes était un met de choix que l’on appréciait à sa juste valeur. Sa recette se transmettait de mère en fille de façon secrète...

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La petite histoire du Pastis

Pastis vient du mot « pâte » en gascon et pastis bourrit signifie « gâteau à pâte levée ». Ce gâteau transmis de génération en génération daterait du 17ème siècle, époque à laquelle il était préparé pour les grandes occasions, les mariages, les fêtes de village


Une recette de pastis… 

Réaliser quelques pastis dans sa cuisine n’est pas chose commune et ne l’était pas plus pour nos grand-mères et arrières grand mères. Le pastis landais confectionné avec soins pour les dates importantes était un met de choix que l’on appréciait à sa juste valeur. Sa recette se transmettait de mère en fille, de façon secrète.Ainsi peut-on distinguer plusieurs sortes de pastis en fonction des zones géographiques et des méthodes utilisées. Eh non, le pastis du Marensin n’est pas celui de la haute lande, ni de la Chalosse !

Aujourd’hui, temps d’abondance et d’uniformisation, quoi de mieux que de faire son propre pastis, chez soi et d’améliorer cette recette de base au gré de ses goûts, de sa fantaisie ou de ses souvenirs.

Néanmoins, il y a des passages obligés dans la confection de ce gâteau:

- Le respect des proportions des ingrédients de base (œufs, beurre, farine) vous garantira la texture du pastis.

- Le mélange progressif des ingrédients à la main, dans le respect de la tradition, permettra de ne pas brusquer cette pâte fragile et de ressentir la pâte et sa texture.

- La cuisson à feu doux pour « imiter » la cuisson des fours à bois d’antan où le pastis venait cuire après la fournée de pain et rester douillettement dans un four bas, une bonne heure.

C’est cette cuisson « à peine terminée » qui donne son fondant au pastis et lui vaut le qualificatif de « mitchut ».

On peut dire que le pastis landais c’est la liberté dans le respect des règles.

 


La recette de Gérald

Les ingrédients

pour 4 portions confectionnées dans des moules à pastis traditionnels
Les doses sont à diviser par 4 pour obtenir 1 portion de pastis confectionnée dans un moule à pastis traditionnel. 

- 8 œufs
- 300 g de beurre
- 250 ml  de lait tiède + 100 ml (pour le levain).
- 30 ml d’extrait de vanille
- 4 sachets de sucre vanillé
- 1 pincée de sel
- 40 g de levure de boulanger fraîche
- 400 g de sucre
- 1 kg de farine
- 2 à 4 c. à s. de rhum (à ajuster selon les goûts)

 

Les étapes à suivre

> Dans une jatte délayer la levure dans 100 ml de lait tiède et y ajouter 80 g de farine pour réaliser une poolish (ou levain-levure). Couvrir et laisser pousser pour que le mélange double de volume.

> Faire fondre le beurre dans une casserole.

> Dans une bassine ou un grand saladier, casser les œufs, y ajouter le sucre, le sucre vanillé, l’extrait de vanille, le rhum, le sel et le lait tiède (250 ml). Commencer à mélanger avec une main et ajouter progressivement la farine en mélangeant bien entre chaque ajout. Ajouter le levain, mélanger. Puis incorporer le beurre fondu et tiède.

> Quand le mélange est homogène, commencer à battre à la main en claquant la pâte et en la soulevant pendant 10 minutes. Laisser lever 1h30 à 2 heures. La pâte doit au moins doubler de volume.

> Répartir (toujours à la main même si l’exercice est plus difficile) la pâte dans les 4 moules et cuire à Th 4 (120°c) pendant 40 à 50 min.

> Pour vérifier la cuisson, il faut piquer le pastis avec un pic en bois (type brochette), la pâte ne doit plus être liquide mais adhérer encore un peu au pic.

> Laisser refroidir et déguster.

" La particularité du pastis, c’est son goût évoluant dans le temps après sa cuisson. Le goût sera notablement différent le jour de sa cuisson, le lendemain et le sur-lendemain. Tantôt la vanille prendra le dessus, tantôt ce sera le rhum, à vous de juger.

Bonne dégustation ! "

Gérald Prévot,
boulanger de l'écomusée de Marquèze


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#marqueze

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Les bergers sont-ils de grands fêtards ?

Du nord au sud du monde, des rives de la Méditerranée aux contreforts des Alpes, sur les plateaux de l’Atlas ou dans les massifs montagneux des Balkans, c’est la même histoire, les bergers sont apparemment de grands fêtards : pour eux, une corde de plus à leur arc pour séduire les belles, pour tous, une date de plus à cocher dans le calendrier des rites et des fêtes.

Les charpentes landaises traditionnelles : la maison du meunier.

Les charpentes traditionnelles landaises :
la maison du meunier de Marquèze

En fin d’année 2021, la couverture et la charpente de la maison du meunier ont fait l’objet d’une importante rénovation. Bastien Dubernet (Chef d’entreprise et charpentier de la SARL Dubernet Charpente) en charge des travaux nous propose d’entrer dans les détails du chantier. En préambule, deux expertes du site et du bâti ancien, Florence Raguénès (conservatrice de l’écomusée de Marquèze), Philippine Piel (chargée de mission inventaire du patrimoine bâti au PNR des Landes de Gascogne), nous en apprennent un peu plus sur la maison du Meunier et les spécificités de sa charpente traditionnelle.

Une part de l'histoire de Marquèze. Par Florence Raguénès
La maison du meunier est l’une des pièces maîtresses de l’aire du Moulin de Bas, l’une des deux aires meunières qui bordaient, jusqu’au XIXe siècle, le quartier de Marquèze. Si le moulin aujourd’hui en place provient de la commune de Geloux, la maison se trouvait à l’origine au sein du quartier de Trescasses, lieu-dit Maguide, à Vert. Ces deux bâtiments ont été transférés en 1976 à l’emplacement d’édifices disparus mais décrits par les archives et matrices cadastrales comme similaires aux constructions présentes. La date de 1839, inscrite sur le torchis de l’une des chambres et soigneusement préservée lors des étapes de transfert, nous indique que le bâtiment compte au moins 183 printemps. 4 mois de travail pour les deux charpentiers, 7 mois et demi pour le maçon, les démontage et remontage de cette belle maison n’ont pas été une mince affaire.

Une charpente, des charpentiers. Par Philippine Piel
La charpente de la maison du Meunier illustre avec élégance les savoir-faire et mises en œuvre traditionnelles en matière de charpenterie landaise. En Haute Lande, comme dans les Petites Landes, le bois est utilisé comme matériau de gros œuvre, qu’il s’agisse de la charpente ou des murs en pans de bois. Deux essences locales sont utilisées : le chêne et le pin. On privilégie l’utilisation du chêne pour les pièces maîtresses et le pin pour les éléments de remplissage. Composée de quatre fermes à pannes et d’une queue de palombe, elle est assemblée à tenons passants chevillés. On observe de nombreuses traces d’outils sur les pièces de notre charpente. Certaines sont taillées à la doloire laissant apparaitre des cupules, comme sur les entraits en bois de brin et demi-brin, d’autres sont taillés à la scie de long, en témoignent les triangles d’arrachement encore visibles sur les bois de quartier. Véritable puzzle géant, chaque pièce de bois est numérotée avant d’être assemblée.  Sur la maison du Meunier, on remarque différentes marques en chiffres romains incisées sur les bois. Y aurait-il eu plusieurs charpentiers à y travailler ?

Des charpentiers d’hier à aujourd’hui. Entretien avec Bastien Dubernet
Tout d’abord, il faut préciser que l’intervention à l’écomusée de Marquèze a vraiment mobilisé toute l’équipe. Travailler pour protéger ce patrimoine, nous y sommes tous sensibles, les plus jeunes comme les plus anciens. J’évoquerais ici trois aspects particuliers des travaux réalisés à la maison du meunier :

  • La couverture en tuiles canal. C’est un travail complexe aujourd’hui, tout d’abord car le savoir-faire se perd, ce type de tuile étant désormais systématiquement remplacé au profit de tuiles crochetées. Mais c’est surtout la difficulté de trouver des tuiles canal ma véritable angoisse ! Car les ressources disponibles sont faibles : certaines tuiles de la toiture d’origine peuvent être réemployées, mais il est impossible d’en déterminer précisément le nombre disponible avant chantier. L’écomusée a un précieux stock à disposition, j’en ai quelques-unes à l’atelier… et il faut faire en sorte de faire avec, car il n’y a plus – ou très peu – de fabricants potiers aujourd’hui.
  • Les « pinhot », ou chanlatte, sous les tuiles d’égout (dernière rangée de tuiles de la couverture) ont été réalisés avec des jeunes pins coupés et travaillés à la main sur le site de Marquèze. Cette opération est un lointain écho au travail des charpentiers d’antan. En effet, les maisons landaises étaient autrefois construites – pour la presque totalité des matériaux – à partir de ressources disponibles autour de soi. Aussi simple soit la démarche, la longévité des ces constructions atteste du bon sens de travailler avec les matériaux locaux.
  • La charpente a nécessité elle aussi des interventions. Notamment avec le besoin de remplacer plus de chevrons que prévu au départ, car l’état de détérioration des bois d’origine s’est avéré plus important que prévu une fois la toiture découverte. En pleine crise des approvisionnements en bois, ça n’est pas forcément une situation évidente et je tiens à faire remarquer que ce sont les efforts de la Scierie de Saint-Yaguen qui nous ont permis d’avoir les pièces nécessaires, en pin des Landes et dans les délais. Pour eux aussi je crois, l’idée de travailler pour Marquèze a été une source de motivation.

Les charpentes des maisons landaises traditionnelles sont anciennes et nécessitent un entretien complètement différent des constructions récentes. Je donne ici quelques conseils de points « sensibles » à observer pour en évaluer l’état : 

  • Observer la toiture : très souvent en tuiles canal, celles-ci glissent avec le temps, ne serait-ce qu’avec les vibrations du passage d’une voiture à proximité ! L’entrée de l’humidité par la couverture va favoriser l’installation des insectes xylophages dans le bois de charpente et accélérer fortement sa dégradation.
  • Observer les bois en contact avec le sol : les poteaux porteurs, très souvent posés sur une pierre. C’est un point d’entrée pour les xylophages et la fragilité de ce type de pièce aura une incidence sur l’ensemble de la structure.
  • Une attention particulière est à porter à la façade exposée dite « mauvais temps ». Dans les Landes, elle est au sud-ouest. Les intempéries y soumettent l’ensemble de la structure à rude épreuve, donc à observer avec plus d’attention que les autres faces.
  • Identifier s’il y a des déchaussements des tenons/mortaises, ou « peouyet », c’est-à-dire des points de liaison entre les pièces de bois. Un décalage ou un éloignement entre deux pièces va aussi fragiliser considérablement la structure.

Les petits pains de Marquèze: la recette

Parmi les produits du four de Marquèze, le petit pain au jambon fait figure de "chouchou" auprès des visiteurs. À consommer en encas dans la matinée, en guise de déjeuner pour les pressés ou à déguster en tranche à l'apéritif, il a tous les atouts... 

Lo Gascon : presentacion e explics.

Entà parlar de la lenga deu país, qu'enteneratz lo monde de noste a emplegar mots desparièrs com patoès, Gascon o enqüèra Occitan, quan s'ageish en realitat deu medish idiòma. Perqué ?

Marquèze, un musée qui vaut le détour !

Dans un mois c’est les grandes vacances et vous vous demandez, comment occuper ces belles journées d’été ? En séjour dans les Landes ou habitants du coin, de nombreuses propositions vous font de l’œil, mais il va falloir choisir car on ne peut pas tout faire. Et bien, je vous donne la réponse et je ne suis pas le seul à le clamer, cet été venez vous évader à l’écomusée de Marquèze !

Mères courage

« Faner est la plus jolie chose du monde, c’est retourner du foin en batifolant dans une prairie. » Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné

Quand on parle du travail des paysans dans la société traditionnelle, on parle de celui des hommes. Quand les hommes parlent du travail, c’est rarement de celui des femmes.

Meunier ne t’endors pas !

Les moulins dans le Parc naturel régional : un patrimoine et des savoir-faire menacés.

Le territoire du Parc a compté plus de quatre-vingt moulins le long de ses ruisseaux et sur ses plateaux exposés aux vents. C’est aux XVIIIe et XIXe siècles, alors que le pain constitue la base de l’alimentation quotidienne de la population, que la plupart de ces constructions s’élève, principalement au-dessus des affluents de la Leyre. Seule une quinzaine de moulins à vent est utilisée par des meuniers exploitant probablement en parallèle des moulins hydrauliques, ce double usage leur permettant de travailler même en période de crue ou de sécheresse.

Musées et visite numérique !

[MARQUÈZE EN PROJETS]

Mercredi 31 janvier, je me suis rendue à l’université de La Rochelle, bien loin de nos pins et de nos maisons landaises !

Depuis 2017, l’écomusée de Marquèze a intégré le réseau régional Alienor.org qui rassemble une belle partie des musées de Nouvelle Aquitaine. Un des objectifs de ce réseau est de mutualiser moyens et compétences pour développer de nouveaux projets ou bien doter les musées des outils indispensables à la mise en œuvre de leurs missions.

Semer, récolter, garburer !

Dans le grand champ, face à la Maison de Marquèze, les légumes verts d’été ont laissé place aux couleurs rousses automnales... On y retrouve Françoise pour parler cuisine, popotte, saveurs et souvenirs. Du jardin à l’assiette, elle nous raconte l’histoire d’une cuisine de terroir, franche et ingénieuse.

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